Comment mieux comprendre la féminité, sans s’intéresser au cas des hommes ? Cette histoire d’inégalités ne concerne pas uniquement les femmes. Ce n’est pas seulement le combat des utérus pour quelques libertés de plus. C’est aussi le combat d’hommes qui ont besoin d’avoir accès à certaines libertés, eux aussi. Raison pour laquelle j’ai enchainé avec la lecture de XY, l’identité masculine. Il s’agit encore d’un livre d’Élisabeth Badinter, vous m’excuserez !
A la découverte de la condition masculine
Avant de commencer, petit disclaimer. Je ne maîtrise pas encore tous les aspects du féminisme. Je commence seulement à m’y intéresser. Je m’excuse donc si je fais quelques amalgames ou approximations ;) Le but de cet article n’est pas de faire polémique, mais de conseiller les gens sur une lecture.
Dans son livre, on part à la découverte de l’homme et de son rôle dans la société. On y apprend que tout être humain ne naît pas avec un comportement typiquement sexué. Au contraire, il naît avec une bisexualité : une part masculine et une part féminine. L’éducation, la relation avec les parents, l’influence… tout ceci change le comportement de la personne et le fait pencher d’un côté ou de l’autre. Tout au long de la vie des hommes, en particulier durant l’enfance, ils sont forcés à s’éloigner de leur part de féminité. Se séparer, car ils ne peuvent jamais vraiment la supprimer.
Si avant, cette partie se faisait à l’aide de quelques rites initiatiques qui duraient plusieurs jours, voire plusieurs années, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Avec l’arrivée de l’école, on retire l’éducation à la mère pour la confier à l’Etat. On sépare le garçon de l’influence de la femme. Les garçons continuent à être influencés dans leurs comportements, même pendant leur adolescence. Sauf que cette part d’homosexualité (dans le sens où ils ont des comportements tactiles avec le même sexe) ressort, dans les vestiaires ou dans les disciplines sportives, par exemple. Des choses qui sont « normales » puisqu’elles sont effectuées durant des activités dites « viriles ».
Elisabeth Badinter nous explique que la part d’homosexualité et donc, de féminité est parfois refoulée et détestée. Cela explique le comportement misogyne. Parce qu’ils ne supportent par leur côté féminin, ils deviennent agressifs et humiliants envers les femmes. Il en est de même avec les homosexuels. Détruite cet aspect féminin n’est possible que dans la mort. Ils vont parfois même jusqu’à s’autodétruire pour correspondre à l’image de Stallone ou autre homme décrit comme parfaitement viril, sans sentiments. A force de décrier des comportements dits « efféminés », on créé chez l’homme une peur viscérale d’être une femme.
J’ai trouvé son livre très instructif. Il est plein d’enseignements sur la pression sociale exercée sur les hommes et sur l’origine de certains comportement. Je vous encourage vivement à le lire. Vous pourriez en apprendre davantage !
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